En février
2005, l'Eurotechnopolis Institut a publié un document remarquable sur
l'Internet et des initiatives liées aux solidarités et à l'Economie Solidaire :
"L'Internet et les Réseaux de Solidarités" (31 pages en .pdf, à télécharger ici). Intéressant car cette étude rapporte des dizaines
de projets, montre leur implantation dans une dynamique territoriale locale ou
plus sectorielle et les classe de manière pertinente dans des champs
participatifs divers et variés.
Ce document met en lumière la solidarité numérique comme un fait ancien
sur Internet souvent lié à un activisme politique et à des préoccupations d'une
vision différente de la société en matière d'environnement,
d'économie sociale et solidaire et de réseaux non monétaires.
Souvent, les réseaux de solidarités sur le Web sont l'écho ou
précurseurs de mobilisations citoyennes, ont un aspect extrêmement pratiques et
cherchent à recréer du "lien social" ; Internet n'étant qu'un outil pour des
objectifs concrets.
L'étude "L'Internet et les Réseaux de Solidarités" souligne l'importance des
animateurs des réseaux ("les médiateurs du lien social") et livre
quelques enseignements pour l'avenir. Il est notamment proposé de favoriser la
création de services d'épargnes solidarité (par système de points, de temps
troqué), de soutenir les écoles qui veulent lancer des projets de solidarités
entre jeunes et d'aider plus avant les actions de solidarités
numériques des collectivités territoriales.
Tag - education
mercredi 10 janvier 2007
L'Internet et les réseaux de solidarités, une étude sur les solidarités numériques en réseau
Par Jean-Luc Raymond le mercredi 10 janvier 2007, 17:16
mardi 9 janvier 2007
Ecocitoyens et égocitoyens, Joël de Rosnay
Par Jean-Luc Raymond le mardi 9 janvier 2007, 15:57
Dans la revue
Tandem (journal des sociétaires de la mutuelle MACIF), Joël de Rosnay, conseiller du Président de la Cité
des Sciences et de l'Industrie de la Villette et perspectiviste, développe ses
propos sur l'écocitoyenneté. Un regard sur le concept d'écocitoyen, le rôle de
développement adaptatif régulé (expression qu'emploie Joël de Rosnay pour rebaptiser
le développement durable) et les initiatives technologiques dans ce cadre ;
extraits :
"L'égocitoyen, c'est chacun pour soi, l'écocitoyen, c'est chacun pour tous. Ceux-ci sont égoïstes, individualistes, utilisent leur voiture pour aller faire leurs courses à quelques centaines de mètres. Ceux-là ont une vision solidaire de l'évolution, de leur capacité à gérer et à contrôler leur environnement. (...)
(Quels sont, à votre avis, les recours technologiques vers lesquels s'orienter ?)
Il existe des innovations prometteuses dans le domaine des énergies alternatives et de nombreuses expériences, comme la "cheminée solaire", de l'ingénieur Jörg Schlaich, dans le désert australien. Cette cheminée de 1 000 m de haut, entourée d'une serre circulaire d'une surface équivalant à la moitié de celle de Paris, sera le plus grand édifice jamais réalisé par l'homme. En régime de croisière, elle produira 20 MW d'électricité, de quoi alimenter 200 foyers ou la totalité des besoins de la ville de Hobart.
Mais ce type de solution, intéressant du point de vue du rendement énergétique, ne peut être que local et de portée limitée.
Le plus significatif, je pense, ce sont les recherches sur la pile à combustible (PAC), qui n'est plus une innovation de science-fiction, car elle est utilisée en astronautique et en aéronautique. Pour que son développement se généralise, il faut que l'on soit capable de produire des versions "micro" pour les téléphones et les micro-ordinateurs, des versions "méso", des PAC domestiques en 20 et 50 kW pour les maisons et les voitures, et des versions "macro" pour alimenter des quartiers entiers."
lundi 8 janvier 2007
Bruno Devauchelle, Web 2.0 et chosification de l'information à l'épreuve du monde de l'éducation
Par Jean-Luc Raymond le lundi 8 janvier 2007, 23:50
Bruno
Devauchelle, formateur et chercheur au CEPEC de Lyon décrit sur son blog, dans son article
"Fin d'année, TIC et monde scolaire" l'agitation autour du Web
2.0 et parle de "chosification de l"information" en invitant à porter une
réflexion profonde sur les démarches et l'utilisation des outils aussi
dans un cadre scolaire ; extrait :
"Il s'est agit de montrer qu'il y avait du nouveau sur le web et que c'est en particulier parce que chacun pouvait produire et diffuser tout ce qu'il voulait qu'une révolution serait en cours. Web interactif et autres qualificatifs sont venus peupler les feuilles des médias prompts à suivre les courants d'airs du moment. La réalité est beaucoup plus triviale pour moi. Toute "information" est désormais diffusable. Autrement dit l'information revient à sa nature première "un signal". La masse de documents mis à disposition, blog, podcasts, vidéos en tout genres etc... amène à une réification de l'acte d'énonciation. Shannon avait donc bien vu l'origine du problème. Les cybernéticiens avaient emboité le pas en s'intéressant au signal mais aussi à son devenir dans le milieu dans lequel il est envoyé.
Même si les nouveaux zélateurs du web nous invitent à parler d'interaction, de citoyenneté et de démocratie, pour l'instant il s'agit d'abord d'un brouillard. Certes des niches existent et fonctionnent selon leur approche, il faut le reconnaître. Mais ce sont des niches. Pour le reste nous assistons progressivement à la chosification de l'information, c'est à dire à la dépersonnalisation de l'acte d'énonciation. Lorsque une journaliste de Télérama m'avait dit que l'anonymat était indispensable pour libérer la parole, il y a de cela quatre ou cinq années, je pensais seulement à une question d'éthique. Mais non, l'affaire est beaucoup plus grave. Il s'agit de la dépersonnalisation de l'information, ou plutôt de se déshumanisation. Illusion, bien sûr, dans le fond, mais réalité dans la forme quand une émission de télévision a pour projet de montrer les vidéos les plus... déposées par les internautes. L'émergence de cette formidable possibilité d'expression est bien perçue par de nombreux enseignants, souvent pionniers, mais pas toujours (ce qui est nouveau)."
Démocratie participative locale sur Internet, recommandations pour les collectivités locales
Par Jean-Luc Raymond le lundi 8 janvier 2007, 10:34
En
Espagne, sur leurs blogs, des acteurs de terrain des collectivités
territoriales discutent autour d'idées, de suggestions et de conseils
formalisés pour une démarche participative citoyenne en ligne des internautes.
Ces articles qui se répondent les uns les autres, se complètent montrent des
champs des possibles et traduisent avec des mots des recommandations pour une
expression des citoyens sur Internet sur leurs préoccupations locales et dans
un mode d'interaction avec les collectivités locales.
Dans cette perspective, le blog collectif Administraciones en Redes vient de
publier un article dont la lecture est passionnante : "Conductas politicas para para la participación ciudadana"
("Conduites politiques pour la participation des citoyens"). En voici une
traduction personnelle condensée. Ces points de travail sont également précieux
dans la conduite/gestions de projets collaboratifs en ligne ; un manifeste de
la participation collaborative sur Internet :
"(version Wiki pour politiciens 2.0)
A toi, professionnel de la politique, représentant de la volonté populaire ou
gestionnaire de services publics, qui croit que la démocratie est plus que de
voter année après année, qui rêve d'un système dans lequel la politique est un
peu plus qu'une dispute habituelle entre des partis, qui souhaite être
utile à ta société et qui désire que cette société accorde une légitimité
au travail des politiciens, aspirant-politicien 2.0, j'offre ce catalogue
de conduites pour la participation des citoyens.Et, à toi, lecteur -mon
semblable, mon frère !- je t'invite à corriger, à compléter cette lettre très
particulière aux Rois Mages :
1. Participation signifie partager le pouvoir. Donner une information
n'est pas la même chose que d'offrir la possibilité de participer.
Rassembler des informations n'est pas permettre une participation. La
participation signifie aussi la prise de décisions. Il s'établira une société
civile forte quand on ouvrira les processus de décisions à la participation des
citoyens.
2. Écoute, écoute, écoute. Il est probable qu'il existe déjà une
conversation sur le sujet qui te préoccupe. Si la conversation existe déjà, on
peut consulter ce qui est dit et repérer qui sont les protagonistes dans ce
réseau de dialogue. Internet est un locuteur très important doté d'outils
pour l'écoute : Technorati,
BlogSearch,
Del.ici.ous...
3. Si la conversation existe déjà quelque part, il est plus adéquat de
ne pas l'initier (elle existe déjà, tu te rappelles ?), de la
monopoliser (pour que réduire sa diversité ?), ni de se l'accaparer (tu ne
pourras pas). Il suffit d'y participer. Avec le temps, peut-être deviendras-tu
un noeud significatif du réseau conversationnel.
4. Quand la conversation n'existe pas, il faut se poser
la question si cela vaut la peine de l'entamer. Si le
sujet n'a pas été présent jusqu'à maintenant dans les conversations,
peut-être que cela n'intéresse pas les citoyens. Comment les intéresser
? Les gens prennent part à des conversations qui s'avèrent proches d'eux,
habituelles, faciles, naturelles et qui offrent quelque chose de tangible à
améliorer dans leur vie.
5. Lie, relie, relie. Participe aux conversations
des autres mais ne sois pas le leader de toutes les
conversations. Il faut s'adapter aux conversations en se faisant petit, en
escaladant pas à pas la connaissancedu sujet et il faut aussi avoir de la
mémoire. Il n'y a pas de meilleure façon d'obtenir que quelqu'un
s'intéresse à une thématique que de le proposer en
démontrant que tu t'intéresses aussi à ce que proposent les autres.
6. Ouvre-toi au monde. Pense que dans une conversation, une
institution n'est pas un interlocuteur. La conversation est une affaire de
personnes. Tu devras prendre des risques. Il faudra prononcer des affirmations
comme provisoires et les rectifier. Sois transparent. Il faut
aussi réfléchir.
7. L'attitude fait tout dans une relation entre des personnes.
Il ne faut pas tout gaspiller avec une attitude qui n'est pas compréhensible.
Il faut avoir de l'humour, être persévérant, élégant, tolérant, agir avec
constance. Sois un simple citoyen qui participe à une conversation, mon
ami.
8. Ne te préoccupe pas trop du nombre de personnes qui prennent part à
la conversation mais surtout à la quantité de bonnes conversations qui
s'établissent. Prendre part à une conversation est un acte volontaire. Ne pas
s'intéresser à comment empêcher qu'une personne fasse un mauvais
usage du pouvoir ; prendre plutôt le soin de comment pouvoir faire
pour que beaucoup de personnes fassent un bon usage du pouvoir. Les
menaces sont toujours plus évidentes que les avantages parce que le changement
fait peur.
9. Tu dois savoir qu'il n'y a pas d'obéissance aveugle, ni même
borgne. Les participants aiment se différencier les uns des autres. Si
le projet collectif n'implique pas que mon avis soit considéré, je ne peux pas
croire au projet.
10. Les citoyens adultes méritent d'être traités comme tels.
Ne sois pas paternel, ni maternel avec eux. Laisse-leur la liberté et la
responsabilité. Ils prendront en charge ce qui les concernent. Ils peuvent se
tromper. La participation implique le respect des participants.
11. Les destinataires des politiques publiques peuvent améliorer leur
conception et leur implantation locale et,
évidemment, trouver que les décisions suite aux
discussions soient plus conformes à leurs désirs. Toutefois, n'espère
pas à court terme que les résultats soient extraordinaires. Le principal est
l'ampleur prise par la participation. Évaluer la participation peut la tuer
avant que celle-ci grandisse réellement. Le premier objectif est
de construire une Communauté active, avancer pas à pas vers une
citoyenneté véritablement civique.
12. Enfin, il faut avoir en tête ces trois principes
: (1) La mauvaise participation est contre-indiquée, parce qu'elle
sème la méfiance et le découragement. (2) L'absence de participation est
encore pire que la mauvaise participation. (3) Il est dangereux de faire passer
comme participation la simple manipulation."
mercredi 3 janvier 2007
Technologies de l'Information et de la Communication et productivité des entreprises industrielles
Par Jean-Luc Raymond le mercredi 3 janvier 2007, 11:10
La lettre du SESSI
(Service des Etudes et des Statistiques Industrielles, Ministère de l'Economie
et des Finances) du mois de novembre 2006 (n°223) consacre ses 4 pages aux
"Technologies de l'Information et de la Communication et la productivité
des entreprises" avec le sous-titre "Des liens forts" (édition à télécharger ici en .pdf).
L'analyse microéconomique conduite vise à établir un rapport entre
l'utilisation des nouvelles technologies et la productivité des entreprises de
l'industrie. Plus les sociétés utilisaient déjà les technologies en 2002,
plus les gains ont été importants sur la période 2002-2004 mais ceux-ci restent
relativement faibles : une productivité supérieure de 4 % est mesurée dans
les entreprises fonctionnant avec un progiciel ou d'autres outils logiciels
avancés.
Il semble que l'accompagnement humain est un facteur clé dans la productivité
car ce "différentiel atteint 11 % lorsque les sociétés disposent d'un
extranet, d'un call-center ou d'un outil de visioconférence." On voit là
que le facteur d'assistance à la personne et d'aide en ligne fait quadrupler la
productivité. C'est donc la formation dans son aspect formel et informel qui
joue un rôle majeur dans l'amélioration des performances des entreprises.
Fait important : "les entreprises dont plus de la moitié des salariés
utilisent le courrier électronique en 2002 ont eu une productivité supérieure
de 17 % en 2004." Cela signifie clairement que l'utilisation régulière de
l'Internet dans ses fonctions basiques (dans l'entreprise ou à l'extérieur de
celle-ci) signifient une "montée" en compétence significative pour les
employés. Il serait intéressant de quantifier et de qualifier comment ces
personnes ont appris à se servir d'un ordinateur et de fonctions/outils liés à
l'Internet : Est-ce dans un cadre familial ou amical ? Est-ce dans un Espace
Public Numérique ? Est-ce au sein de l'entreprise lors d'une formation ou via
l'entraide entre collègues ?
Ces statistiques sont toutefois à prendre avec prudence car la
productivité est sujette au jeu et à la conjoncture des marchés. Enfin, cette
question du lien entre productivité et Technologies de l'Information et de la
Communication (TIC) a été invalidée par l'économiste américain Robert Solow en
1987 avec son "paradoxe de la productivité" qui a montré que l'effet TIC dans les
entreprises touche tous les aspects d'une entreprise à l'exception de
la productivité.
mardi 26 décembre 2006
Wifi communautaire à Blanquefort, ARTE Radio qui fait des émules, site Internet L'Ecole Ensemble... (brèves citoyennes de clavier)
Par Jean-Luc Raymond le mardi 26 décembre 2006, 23:58 - Brèves citoyennes de clavier
La municipalité de
Blanquefort (15 000 habitants) a décidé d'une voie originale et citoyenne
pour partager les accès à Internet des citoyens : délivrer un routeur
Wifi Fon aux foyers
qui le souhaitent. Coût de l'opération : 20 000 euros soit un faible
investissement au regard d'une infrastructure Wifi habituelle pour couvrir
toute une ville. ZDnet délivre des explications sur cette opération décidée par
Vincent Feltesse, Maire de Blanquefort : "Blanquefort couvre son territoire en haut débit grâce au Wi-Fi
communautaire". "Le partenariat entre Fon et la commune
de Gironde ne devrait pas rester un cas isolé. "Nous sommes en discussion avec
trois autres villes françaises ayant le même profil, entre 15.000 et 20.000
habitants", nous confie Jean-Bernard Magescas, responsable de Fon en
France."
"Le modèle d'ARTE Radio fait des émules" signale le quotidien Le Monde
dans un article de Macha Séry. Cette station de radio 100% internet née il y a
quelques années, est atypique car sans publicité, axée sur les sons, proposant
des reportages aux formats courts... Et avec un auditoire fidèle. "Cette
curiosité s'explique par le modèle atypique inventé par Arteradio.com. Avec
400 000 visiteurs par mois en moyenne, dont 90 000 abonnés au podcast, Arte
Radio a été pionnière en offrant la possibilité de télécharger par Internet les
nouveautés hebdomadaires de son magazine audio qui paraît chaque
mercredi."
Serge Soudoplatoff (ex-France Telecom, direction de l'innovation)
publie un article passionnant sur AgoraVox : "Forums sur
Internet et participation collaborative" qui explicite la richesse et
l'expression massive des échanges sur les forums de discussion en France.
"Le forum de discussion est la forme première et puissante d'expression
d'une intelligence collective, et un puissant lieu d'émergence d'opinions.
Internet a renforcé cette caractéristique, et quelques analyses qualitatives et
quantitatives de ces forums montrent que les internautes ne s'y sont pas
trompés" (...) "Si l'on analyse ces forums selon les valeurs du Web 2.0 alors
ils sont, bien plus que les blogs, encore bien plus que les études de marchés,
d'extraordinaires lieux d'émergence de formes et d'opinions."
Excellente initiative de l'UNAPEI avec la mise en ligne
du site Internet Lecole-ensemble.org et un DVD
offert aux enseignants et étudiants en IUFM pour faire mieux comprendre la
scolarisation des enfants handicapés. "Ce DVD propose des ressources
pédagogiques, ludiques et animées adaptées aux divers programmes des cycles du
primaire et diffusables sur un téléviseur afin d’organiser des séances de
travail collectives. Le DVD s'adresse aux enfants de tous âges avec des thèmes
comme la différence, le civisme, la tolérance, le développement durable, la
génétique, etc. Animations, reportages et interviews, fiches d’information et
ressources pédagogiques... pour travailler avec les élèves de façon
ludique."
Sur le portail Menara : "Nouli Ahmed Amine: dessiner autrement", reportage étonnant
sur Amine, un adolescent handicapé de 13 ans au Maroc qui utilise l'ordinateur
en manipulant la souris avec son pied gauche. Créatif, il fait des dessins sur
ordinateur. "Amine vient de terminer le dessin de sa première bande
dessinée : Niâma et l'ours. Amine aimerait bien trouver des sponsors pour
étudier avec lui la possibilité de publier sa première bande
dessinée."
dimanche 24 décembre 2006
Serious game (tendance 030)
Par Jean-Luc Raymond le dimanche 24 décembre 2006, 11:35 - Tendance
Nouvelle
rubrique : tendance. Un mot, une expression, un lieu, une chose comme
reflet de notre temps, miroir de l'instant ou inscrit dans l'avenir,
porteur de sens dans les circonstances dans lequel on le prononce, dans
son champ énonciatif et contextuel. Mot, expression à suivre, objet utile ou
inutile, lieu en devenir...
Le 4 décembre 2006, se tenait à Lyon, le Serious Game Summit Europe, une conférence sur un genre de
jeux vidéos en ligne ou hors ligne qui se développe de façon exponentielle
: le serious game ou jeu sérieux en français défini ainsi par
l'organisation :
"Des jeux vidéo ou applications interactives pas comme les autres : Maîtriser un incendie en direct, effectuer une opération chirurgicale de pointe, gérer les crises humanitaires à distance, sont autant de possibilités que proposent les Serious Games. Ils adaptent les technologies des jeux vidéo aux marchés traditionnels (administration, santé, défense, industrie, formation)."
Wikipédia explique ce qu'est un jeu sérieux avec l'article Serious
Game :
"Catégorie de jeu vidéo éducatif, assez proche du didacticiel, dont le but n'est pas de transmettre un savoir théorique, mais plutôt un savoir pratique (par exemple, America's Army) ou de sensibiliser à un enjeu social (par exemple, Darfur Is Dying). Le serious game (de l'anglais serious, "sérieux" et de game, "jeu") s'adresse généralement aux adultes, mais certains jeux comme ceux qui apprennent aux enfants à bien gérer leur problème médical (cancer, diabète) en font partie. Très souvent le serious game est un gratuiciel. Très souvent aussi, la qualité des serious games se rapproche davantage de celle des jeux libres que des jeux commerciaux."
Il existe aussi une variante avec l'Edumarket game mentionné par Wikipédia
:
"Cet hyponyme de serious game, a été créé en 2006 par les universitaires français Julian Alvarez et Olivier Rampnoux, les créateurs d'un jeu vidéo nommé Technocity. Ce terme vient de l'anglais edu pour "education", de market "marché" et de game, "jeu" et pourrait se traduire par "jeu dont l'intention est d'éduquer sur un type de marché". Ce type d'application met en relation la notion d'advergaming (jeu vidéo publicitaire) et d'edutainment (jeu vidéo éducatif). Ce néologisme a pour le moment une diffusion très limitée. On ne le trouve que sur deux ou trois sites français, un site danois et un site anglais. Partout où on le trouve, le mot fait référence aux jeux Technocity et Food Force."
Les spécialistes du serious game affirment que c'est dans le secteur
de la santé que ces jeux vont connaître un engouement très fort dans les années
qui viennent :
"Permettant à la fois d'apporter de réelles avancées en terme de formation (enseignement général, anatomie, entraînement des chirurgiens...), et d'accompagnement thérapeutique (diagnostic, suivi des patients, médecine sportive, traitement des pathologies et des phobies...), les "Games for Health" connaissent un véritable engouement tant auprès des praticiens que des patients qui ont pu en mesurer l'efficacité."
Mais c'est sans parler du secteur de la Défense qui finance des développements
de serious games. Le secteur de la formation en entreprises en est de plus en
plus avide comme le montre cet article : "Les "serious games": quand la formation en entreprise passe par
le jeu vidéo" (ZDnet, 15 décembre 2006).
Quelques serious games gratuits : Qwerty
Warriors (pour apprendre l'utilisation du clavier Qwerty, des Jeux de l'UNICEF, CityZones (de la Police
britannique, pour apprendre les règles de la vie en communauté), Virtual-U (gestion d'un
établissement scolaire), Hair-Be 12 (par l'Oréal, pour apprendre à gérer un salon de
coiffure)...
Il existe un blog spécialisé en français sur les Serious Games : Serious-Games.fr ainsi
qu'un blog thématique en anglais : Serious Games Initiative.
dimanche 17 décembre 2006
Viveca, un centre de recherche technologique, d'affaires et de rencontres à l'Université de Jyväskylä en Finlande comme une vaste agora
Par Jean-Luc Raymond le dimanche 17 décembre 2006, 20:46
L'Université de
Jyväskylä en Finlande est porteuse d'un beau projet
concret d'innovation sociale : Viveca, un centre de
recherche de technologique qui s'intéresse aux activités humaines sous le point
du sport et de la santé, créé en 2003. Sur un même lieu, Viveca réunit des
enseignements, une unité de recherche et développement et un centre
d'affaires basé sur l'écosystème universitaire d'une recherche de pointe.
En outre, Viveca favorise les rencontres des professionnels du secteur du
bien-être et de la santé (étudiants, enseignants, chercheurs, cadres
d'entreprises, employés) pour favoriser les idées et des projets technologiques
créateurs d'emploi et ferment d'innovations. Il ne s'agit pas de ce qu'on
appellerait un pôle de compétitivité à la Française mais simplement de croiser
les points de vue et les centres d'intérêt de praticiens et de patients du
système de santé (sportifs, notamment) dans un même lieu ouvert. Viveca a aussi
la spécificité de publier en ligne les travaux des acteurs du centre et de
rendre ainsi visibles auprès des citoyens, les actions entreprises par ce
département originellement universitaire.
Ce projet est basé sur un mode de fonctionnement similaire à une
autre entité existante de l'Université de Jyväskylä, l'Agora center, un
centre d'études, de recherche pluridisciplinaire et de rencontres autour des
technologies et de la société de la connaissance.
Pascale Weil, la fracture générationnelle entre les baby-boomers et les 25-35 ans
Par Jean-Luc Raymond le dimanche 17 décembre 2006, 11:36
Dans Le Monde
du 2 décembre 2006, Pascale Weil, sociologue et associée
à Publicis
Consultants (auteur de "Tels pères... Quels fils ? aux Editions Eyrolles,
avril 2006) définit la campagne présidentielle de 2007 comme un "match
générationnel" ou "une fracture générationnelle" entre les baby-boomers et
leurs enfants. Plus largement, elle montre le regard au monde et l'attitude de
rapport aux médias bien différentes de ces deux générations qui trouvent
également un écho dans l'utilisation des technologies :
"Les uns ont connu une éducation dure mais une vie douce. Les autres, une éducation douce mais une vie plus dure. Les premiers, le plein-emploi et la libération sexuelle, les seconds, la précarité et le sida. Ces deux générations ne regardent pas le monde du même prisme : les baby-boomers, élevés dans une société de croissance, hiérarchique, respectueuse des autorités, ont connu le modèle vertical et androcentrique qu'ils ont destitué, mais qui les a structurés.
Leurs enfants, dans un modèle inverse, horizontal, de parité et d'autonomisaton au foyer, se méfient de toute élite, mais manquent de repères. Leur modèle est, à l'image du Net, celui de l'instant et de la vitesse ADSL, de la décentralisation et de l'accès direct : sans corps intermédiaires. (...)
Aussi, comment donner confiance aux baby-boomers, pour qui la vérité suppose la médiation des experts, des journalistes et aux 25-35 ans, pour qui elle naît de la confrontation directe des points de vue, sans "filtre" ? Par le JT, la presse ou les blogs ? Par la culture écrite et son articulation linéaire ou la culture multimédia et ses incrustations synchroniques ?"
jeudi 7 décembre 2006
Richesse et pauvreté dans le monde, premier bilan des pôles de compétitivité, Homère à la BNF... (brèves citoyennes de clavier)
Par Jean-Luc Raymond le jeudi 7 décembre 2006, 19:10 - Brèves citoyennes de clavier
Un rapport
des Nations Unies affirme que 2% de la population mondiale possède 50% des
richesses mondiales. L'AFP, via Le Monde dit que 50% de la population possédait
1% de la richesse mondiale. Références : Communiqué de Presse de l'United
Nations University : "Pioneering study shows richest 2 percent own half world
wealth", l'étude en anglais avec des illustrations et
liens, l'étude complète (en .pdf) : "The World Distribution of Household Wealth" et l'article de
l'AFP via le quotidien Le Monde : "La
moitié de l'humanité se partage 1 % de la richesse mondiale" (Via Roland Piquepaille).
La société Lexmark (imprimantes et consommables) lance une campagne sur
Internet pour maîtriser les coûts d'impression et ainsi faire acheter
moins de papier et donc sauvegarder des arbres ; avec le
site Imprimez-moins comprenant des conseils et permettant de tester ses
connaissances.
Dans sa lettre d'infos La
Quinzaine, L'Association Emmaüs incite les personnes sans abri à voter en
2007 et à s'inscrire sur "les listes électorales avant le 31
décembre 2006 en vue des élections présidentielle et législatives".
Renseignements sur
le site Internet Service-public.fr avec le mode d'emploi "Inscription des
personnes sans domicile fixe (SDF)". Jacques Deroo, auteur du livre "Salauds de
pauvres" (voir aussi son blog) est interviewé dans 20 Minutes à ce sujet : "Sans-abri mais pas sans avis".
La Libre Belgique annonce le lancement par le ministre
de l'Economie fédéral Belge, Marc Verwilghen, d'un portail Internet
associant acteurs publics et partenaires privés "visant à mieux armer le
consommateur contre les dangers des spams ou des e-mails indésirables"
: SpamSquad.be avec des régles de base et des conseils.
Premier bilan des pôles de compétitivité (mis en place au début de l'été 2005)
dans le cahier central du magazine Industries du mois de novembre 2006
(téléchargeable ici en .pdf, 13 pages) :
"Il s'appuie notamment sur l'expérience des quatre pôles mondiaux basés
dans les deux grandes régions de l'Ile-de-France et de
Rhône-Alpes."
En écho dans le Monde : "Les pôles de compétitivité souffriraient de leur "jeunesse"" :
"Cette étude a été réalisée auprès de 158 acteurs (entreprises,
gouvernance, centres de recherche et de formation) de quarante pôles de
compétitivités, sur les soixante-six que compte la France." Lire le communiqué de Presse de KPMG (en .pdf).
La Bibliothèque nationale de France vient d'ouvrir le site
Internet Homère, sur les traces d'Ulysse consacré à l'Iliade et à l'Odyssée.
"Ces premières œuvres de la littérature occidentale, imprègnent notre
imaginaire ; c'est le monde fabuleux des dieux, des héros et des monstres, mais
c'est aussi celui de lieux bien réels, d'objets archéologiques et d'œuvres
artistiques ; c'est surtout le creuset de toutes les formes de notre
littérature, le récit métaphorique de toute aventure humaine."
Culturel, le projet photographique "Vu en ville" explore
l'urbain ("collection de signes donc presque devenus insignes, invisibles
aux yeux des citadins dans un espace public surchargé ou négligé").
Le quotidien économique La Tribune lance des fils RSS pour
suivre l'actualité société par société ; la liste étant impressionnante (Via
VTech).
Pédagogique : Dossier en 6 pages du Journal du Net sur les Interfaces utilisateurs ("Etat des lieux
d'un domaine en mutation, porté par le développement du Web 2.0, de la mobilité
et par la montée en puissance des serveurs vocaux interactifs"), "5
clés pour produire des contenus vidéos pour son site" (toujours pour
le Journal du Net), "Créer une table des matières avec OpenOffice Writer" et
"Installer SPIP sur un serveur distant" chez GénérationCyb, "Comment faire un site Web mobile" expliqué par ZDnet,
des ressources en ligne pour les 3-6 ans (compilation d'une animatrice
multimédia).
Mise à jour de l'article phare de Dave Pollard sur l'utilisation
professionnelle des outils du Web social sous l'angle de l'utilisation (et non
pas de la technique informatique) : "Social
networking in business". Autre ressource actualisée (mais cette
fois-ci en français) : "Mon listing Web 2.0" soit plus de 500 services Web 2.0 classés par
catégorie.
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